Pourquoi quitter un travail qui nous donne une sécurité financière et surtout à vie pour aller dans cette aventure remplie d’incertitudes qu’est l’entrepreneuriat?

Aujourd’hui, dans cet épisode beaucoup plus personnel que les autres, je vous explique ENFIN pourquoi j’ai quitté la fonction publique pour devenir entrepreneure et que j’aurais dû prendre cette décision depuis plusieurs années.

 

PARCE QUE JE NE ME PLAISAIS PLUS DANS MON RÔLE DE FONCTIONNAIRE

J’ai été dans la fonction publique pendant près de 10 ans. Je suis rentrée dans ce corps de métier quand j’étais étudiante. J’étais boursière mais je cherchais à avoir plus d’argent. Comme tout étudiant boursier, la vie n’était pas simple. Je voulais avoir davantage d’argent pour être confortable.

Heureusement que l’on pouvait cumuler bourse sur critères sociaux et emploi étudiant. Être assistante d’éducation/pédagogique est un emploi que je conseillerais à tout étudiant car c’est l’un des rares emplois qui s’adapte à l’emploi du temps d’un étudiant.

Après mes études en Langues Étrangères Appliquées, je cherchais un emploi stable où je pourrais avoir ma propre indépendance. Je voyais mes collègues surveillants passer les concours sans succès et l’idée de passer les concours m’a caressé l’esprit.

Je décide de passer les concours et dès la première année, je réussis un concours: chose rare à réaliser. Heureuse d’avoir réussi et je dois changer de région. J’ai aimé mes fonctions car j’étais au contact des gens et que je prenais des décisions qui pouvaient impacter leurs vies . C’était bien jusqu’au moment où des supérieurs hiérarchiques se permettaient de mettre le bazar dans mon bureau quand je revenais en Île-de-France. Quand une collègue se permettait de critiquer mon travail devant des usagers et devant nos supérieurs hiérarchiques. Et pour finir, des menaces de la part de mes supérieurs hiérarchiques.

Je subis clairement du harcèlement moral et je décide de me mettre en arrêt maladie pendant près de 6 mois. J’ai pris près de 25 kilos, je suis au plus bas dans tous les compartiments de ma vie. Je prends le temps de consulter un psychiatre qui m’a aidé à aller mieux.

J’ai réussi à obtenir une mutation pour revenir en Île-de-France: le chef de ce service est bienveillant. Je suis heureuse dans mes nouvelles fonctions même si je tombe sur une collègue de travail détestable. Elle ne s’entend pas avec la collègue avec qui l’on doit travailler. 

Décidée à gagner un peu plus de sous, je passe à nouveau les concours. C’est la réussite TOTALE: je suis première du concours B classe normale pour l’Île-de-France. Il faut savoir que mes chères collègues sont allés voir les résultats avant moi, c’est dire que ma réussite n’a pas fait plaisir pour des personnes qui n’arrivent pas à passer l’admissibilité.

Je change à nouveau de service et cela se passe bien au début. On nous forme en seulement un mois et on s’attend à ce que l’on soit aussi efficace qu’une personne qui est dans le service depuis 10 ans. Dans une entreprise normale, on ne forme pas les gens à la va-vite

Je décide de renoncer au bénéfice de mon concours à cause des problèmes de train et que les missions sont inintéressantes. J’ai la sensation d’avoir été floué alors que j’étais en droit d’avoir un meilleur poste au vu de mon classement.

Je reviens dans mon ancien service et le chef de service est devenue une cheffe de service. Cette femme a été horrible: elle a été irrespectueuse à mon égard. Elle a outrepassé la loi et j’ai dû faire appel à mon syndicat pour qu’il intervienne en ma faveur.

Malheureusement, les choses ont empiré et j’ai été placardé car ma collègue de bureau qui balançait tous mes faits et gestes. Mais le karma fait très bien les choses car à son retour de congé maternité, on lui a changé de service. 

Mes dernières missions en tant que fonctionnaire étaient de trier les A/R d’un bureau d’une catégorie B en désordre. J’en ai profité pour travailler à ma future reconversion et j’ai posé ma démission.

Si je devais retenir une chose, c’est que j’ai gâché plusieurs années de ma vie en allant dans une baie des cochons. Cela peut paraitre présomptueux mais en y regardant de plus près, j’étais trop intelligente pour être fonctionnaire. Mais encore, pour 38 heures de travail par semaine, ce n’était pas si bien payé vu que le point d’indice est gelé depuis 2010. 

 

JE VOULAIS APPRENDRE À FAIRE CONFIANCE EN MES APTITUDES

La fonction publique a vraiment écorché la confiance que j’avais en moi. Devenir entrepreneure m’a permis de reprendre pied. J’ai repris confiance grâce à la création de contenus. Créer du contenu, c’est du travail. Un travail que beaucoup méprisent mais qui demandent à être créatif, à flairer de bonnes idées, de rédiger des articles, de créer des vidéos et de relayer ce contenu sur les réseaux sociaux.

J’ai dû apprendre à me dévoiler et à me me faire confiance. Je devais apprendre à mettre en valeur mes compétences.

Et c’est l’entrepreneuriat qui m’a réhabilité dans mes compétences. Sans ce nouveau métier, je pense que je n’aurais pas oser créer The Bossfluence et ce podcast. Ce travail me permet de me dépasser et de prendre plaisir dans les objectifs que j’ai à atteindre.

JE VOULAIS AIDER LES AUTRES

Quand on crée une entreprise, on le fait dans un but précis: pour donner une solution à un problème donné. Pendant que j’étais encore fonctionnaire, je continuais à animer mon site. J’avais des amis entrepreneurs qui avaient leur boite qui tournait et ils me demandaient leur avis sur leur entreprise.

À un ami qui possède un salon de coiffure, je lui avais dit qu’il fallait qu’ils recueillent les numéros de téléphone de sa clientèle car ils pouvaient leur envoyer des rappels concernant leur RDV. Mais aussi, ils pouvaient leur offrir des réductions et autres offres professionnelles ciblés. En suivant mes conseils, il a pu constater une réduction des personnes qui faisaient faux bon à un rendez-vous. Cela lui permettait de fidéliser sa clientèle.

C’est pour cela que j’ai crée récemment les Strategy Call: je veux proposer mes services pour créer une véritable stratégie de marketing digital ou traditionnel pour son entreprise.

LANCER UNE ENTREPRISE EST UN DÉFI POUR MOI

Créer une entreprise était un défi que je voulais relever. Il faut apprendre à être multi-taches et gérer les choses soi-même. Je ne vais pas vous mentir que j’avais peur de lancer mon entreprise mais au final, je me dis que j’aurais dû le faire depuis belle lurette.

DEVENIR ENTREPRENEURE M’A PERMIS DE GAGNER EN MATURITÉ

Me lancer dans l’entrepreneuriat m’a donné l’opportunité de grandir. J’ai dû apprendre à ne compter que sur mes compétences et à surtout développer d’autres aptitudes pour que mon entreprise vive. J’ai dû apprendre à faire un emploi du temps seule, à me réveiller à heures fixes et surtout à respecter les dates butoir.

Avec le temps, j’ai appris à davantage économiser mon temps et d’investir mon temps dans des choses qui me permettaient de gagner en efficacité.

J’ai appris à batcher, à automatiser et simplifier mes taches. Je me sens plus sereine et surtout, j’aime ce que je fais. Je suis tellement épanouie dans mon travail d’entrepreneure dans le digital.

Mon esprit s’est habitué à l’entrepreneuriat en seulement deux et je me dis que c’est ce travail que je veux faire jusqu’à la fin de mes jours. Je n’ai jamais été aussi heureuse, épanouie au niveau professionnel.

L’entrepreneuriat m’a littéralement transformé et je souhaite à vous mes auditeurs que vous soyez autant épanoui dans votre vie professionnelle que moi. 

 

 

À lundi prochain…